Le Carnet de Route de mon Jeu au Tao

Une sérénité certaine ! Je serais enfin capable d'accepter l'amour. Pas n'importe lequel bien-sûr, mais j'arrêterais de refouler tout le monde sans chercher à connaître. Je serais ordonnée aussi bien dans mon intérieur que dans ma tête. Le rangement ne serait plus ma pensée première. Je serais plus ouverte. J'arrêterais de me cacher. Je ne perdrais plus mon temps à penser comment et surtout quand ranger. Je me sentirais plus libre. Mieux, j'aurais plaisir à inviter chez moi ma famille, mes amis... J'ai l'impression de me répéter, mais c'est clair pour moi : ma quête, je l'ai bel et bien trouvée : je veux m'aimer et ça passe par là.
Bien sûr, avoir une maison propre et bien rangée ne m'assure pas une vie réussie, mais l'inverse m'en empêche !

Si j'accepte les cadeaux ? Volontiers ! J'aime les cadeaux. Quant à savoir que la vie est un cadeau, je n'en doute pas. D'ailleurs je dis souvent que j'aime vieillir, ça prouve que je suis en vie !
Pensée pour mon filleul, mon neveu, qui devrait avoir 3 ans, qui n'a pas eu cette chance, qui n'a vécu que quelques jours... Vivre n'est pas le bon mot pour ce petit ange... Pardon pour cette remarque si triste. J'en viens à me demander pourquoi cette question, ici et maintenant.

Il faut commencer par s'aimer soi-même. Mais, c'est ma quête ça ! Je pense avoir compris que si je me suis tant laissée aller ces dernières années, c'est bien parce que je ne m'aimais pas, ou je n'aimais pas ce que j'avais fait... En quittant le père de ma fille par exemple et en leur enlevant la chance de vivre l'un avec l'autre, ou en étant la maîtresse d'un homme marié durant plus d'un an, ou encore en acceptant une relation amoureuse dans le seul but de guérir de cet homme infidèle. Pourtant, je sais que j'ai bien fait d'épargner à ma fille de grandir dans un foyer avec disputes chaque jours. Pourtant, je sais que cet homme marié aurait trompé sa femme avec ou sans moi. Pourtant, je sais que le pauvre garçon avec qui j'ai été pour palier au manque de l'autre se voilait la face au moins autant que moi. Je sais aujourd'hui que j'ai été honnête... Si on peut dire...

Tu es ce que te te permets. Je me suis tout interdit en laissant aller le désordre. Je veux me permettre de tout accepter à présent ! Du moins, tout ce que j'ai envie !

Quand j'aurai appris à m'aimer, à prendre soin de moi, je me vois déjà dans une maison belle et bien rangée. Solitaire ou pas, je ne sais pas, mais plus peur d'inviter en ma demeure. Je vois très peu de temps consacré au rangement puisqu'il se fera chaque jour... Donc, du temps libre pour les loisirs, les balades. Je vois ma maison aux murs colorés. Je me vois simplement sereine et bien dans ma peau. Je suis fière de moi ! Je prends soin de mon corps. Je me vois allongée dans l'herbe, les oiseaux chantent, le ciel est bleu, un vent frais parcours mon corps, je décide de rentrer chez moi et je suis toute aussi heureuse de retrouver tout bien en ordre. J'aime ma vie. Je peux enfin aimer.

Et pourquoi pas maintenant ?! En tout premier lieu, je me lance dans cette quête maintenant parce que je vais avoir le temps : dès le mois de mai je retourne au chômage, et sans être réellement fainéante à ce niveau, je n'ai pas l'intention de me mettre à la recherche d'un nouveau job avant le mois de septembre, car autant profiter de l'été avec ma petite grande fille... et aussi ne pas payer de maison de l'enfance... en septembre elle retournera à l'école, il sera temps pour moi de prendre le chemin des agences intérimaires...

Ai-je pris conscience que mon désir s'inscrivait dans les âges de l'existence ? Non, je ne connais pas encore la CMV, la Crise du Milieu de Vie !... A l'aube de mes 31 ans, ce serait bien dommage, je n'espère pas mourir à 60 ans (ni mes 62) ! Et puis je pense que la CMV doit être comme l'adolescence, ça dépend des personnes, de leur vécu. Moi, par exemple, mon adolescence elle a commencé assez tôt, vers 11 ans, mais je pense que sans le divorce de mes parents, je serais restée un peu plus longtemps dans le monde de l'enfance. Oui, j'ai grandit assez vite et étrangement, je suis restée "jeune". Je m'identifie facilement aux personnes de 20 ans, et ceux de mon âge, je les trouve souvent vieux... Pourtant je ne manque pas de maturité (puisque je la cultive depuis près de 20 ans...) Mais je m'égare, la question est : pourquoi le demander maintenant. J'ai l'impression que si je ne le fait pas maintenant (prendre soin de moi, apprendre à m'aimer pour pouvoir aimer) je ne le ferai jamais. Je m'imagine à 40 ans, vivant comme aujourd'hui. Un cauchemar. Oui, la première étape du bon gouvernement de ma vie c'est bien prendre soin de moi car alors je pourrai aimer, alors je pourrai accepter qu'on m'aime, alors je pourrai aimer...

Sais-je gêrer mon temps ? Première réponse : non ! Pourtant au travail, il n'y a pas plus ordonnée que moi, je sais très bien faire. Le problème est dans ma vie perso. Pourtant je sais que j'en suis capable. Je n'ai pas eu besoin de lire que la procrastination pouvait être une pathologie pour savoir que je suis malade (attention ! je suis entrain de me soigner !)
Les règles :

1. Apprendre à dire non. Ça, je sais très bien faire. No souci.
2. Découper son emploi du temps. Ça aussi je le fais. Mais je ne m'y tiens que très rarement. En général je fais une liste la veille et le lendemain je ne fais que la lire. J'aimerais tant rayer un à un les points de mes listes.
3. Structurer son temps. Je crois que c'est ce que j'ai prévu de faire à partir de mai : "travailler" à mon chez moi 4h par jour et l'après-midi, récompense : la plage.
4. Réviser son emploi du temps en se demandant si c'est bien moi qui le veux. J'ai une devise : ne jamais me forcer et parfois c'est presque un problème (sauf pour ma fille, mais non en fait, pour elle ce n'est jamais se forcer).
5. Obtenir le soutien du temps. Avec mon histoire de plage les après-midi (enfin... si le soleil arrête sa grève...), je le mets de mon côté le temps non ? 4h de travail pour 2 de plage, c'est motivant.
6. Ne pas gèrer l'emploi du temps mais le ciseler. L'argent se remplace, pas le temps. Hum... combien de fois je me suis lamentée parce que je n'avais rien fait de mes journées ? Je sais bien que chaque heure passée sur mon canapé est une heure de perdue.
7. Se concentrer sur l'essentiel, savourer ses heures de loisir. La plage chaque jour de soleil ! Mais pas sans protection, hein...
8. Apprendre du temps. Le temps est mon maître. Oui, lui aussi je vais apprendre à l'aimer.

A mes yeux, ma quête s'inscrit-elle bien dans le lente révélation de ma propre légende personnelle ? OUI. Si je n'atteins pas ma quête, je ne serai capable que d'attendre la mort. Je ne vois pas les choses autrement. (attention, je ne suis pas suicidaire, j'ai bien dit attendre la mort) Mais, rien d'autre à faire si "ça" ne change pas, rien ne changera.

En ce qui concerne les rythmes biologiques, je dirais encore que j'ai tout juste. (whoua, les fleurs que je me lance ce matin) Je reprends : dès mon chômage (plus qu'une semaine et demie) j'ai prévu d'accompagner ma fille à l'école à 8h30 et d'être prête comme pour une journée de travail. Ensuite 9h-11h, travail au nettoyage du millénaire ! 11h-11h15, pause... 11h15-13h15, re-nettoyage et ensuite repas, 14h-16h, plage puis retour à l'école et la routine du soir sera lancée. Et puis on est au printemps, parfait donc ! C'est le bon moment, avec le bon emploi du temps...

ps :
"je pense que mon désir de quête est né en comprenant que je m'empêche toute seule à toute relation intime..." dis-tu,...  sais-tu ou ressens-tu pourquoi tu t'empêches ?
-----> pour ne pas souffrir ?

comme si le laisser aller de l'apart et de toi même c'était pour mieux repousser quiconque voulait s'approcher
-----> Oui !

un maso ? lol
-----> OUI !

ne veux pas se laisser faire !
-----> Ah, ça non alors !!! ;-)

décider, de s'appliquer, à tout faire (des tâches ménagères) d'une seule main (droite ou gauche), durant un temps limité, entraîne à la concentration qui dissout les fixations sur une énergie à redéployer...
-----> Hi hi hi ! Vais investir dans la vaisselle en plastique... mais pour le plumeau, clair, ça peut le faire.

Une loyauté familiale ? J'ai l'impression que ma mère aurait pu suivre la même quête que moi. Il y a près de 20 ans, mes parents ont divorcé, depuis, je ne dis pas qu'elle n'a pas vécu, je suis bien consciente qu'elle ne m'a pas tout raconté, mais elle a retrouvé l'amour il y a un an seulement. Je pense que nous avons vécu les mêmes blessures, ou presque. La vérité, c'est que je n'ai pas envie de passer autant de temps qu'elle dans la solitude.

Le dépassement de l'interdit ? De toute évidence, mon désir ne naît pas de l'interdit, je sens au fond de mon coeur (intuition ?) que l'estime que j'ai actuellement de moi m'empêche à prendre soin de moi : à chaque fois que j'ai du rangement (ou autre) à faire et que je baisse les bras, je me déteste. Ça ne peux plus durer. Je dois me mettre dans la tête qu'un peu de travail chaque jour sans chercher la perfection me mènera à de meilleurs sentiments de moi-même.

Le résultat d'une frustration ?  Ça fait environ un an que je suis célibataire. Ça fait un an que j'ai presque laissé mon appartement devenir une poubelle. (Bon, ok, en disant poubelle j'exagère, j'ai vu l'émission sur M6... il y a des gens bien plus négligés que moi...) Mais depuis un an, je n'ai plus plaisir à prendre soin de mon intérieur, comme si je ne le méritais pas. Pourtant j'aime entrer dans une maison propre. Je ne m'en donne pas la peine.

Une inspiration radicalement personnelle ? Si je réussi ma quête qui est, ne l'oublions pas, prendre soin de moi afin de m'aimer et pouvoir ainsi aimer, je serai sans aucun doute plus moi-même. Je pourrai être plus "naturelle" puisque j'aimerai celle que je serai, je n'aurai plus rien (ou si peu) à cacher au monde extérieur.

Le résultat d'une rencontre ? Je dirais plus le résultat d'une rupture... J'ai vite compris que si j'ai quitté W. c'est bien parce qu'il devenait trop présent. Il voulait qu'on vive ensemble, et moi, sans réellement réfléchir à ce que j'avais envie de vivre avec lui, je ne pensais qu'à une chose, non, à deux choses : comment déménager dans les mois à venir avec un tel désordre dans mes placards et comment peut-il en avoir envie ? Je me souviens d'une amie à lui qui lui avait dit que je n'étais pas capable de l'aimer puisque je ne m'aimais pas... Elle avait vu juste.

Un épisode dans une histoire collective ? heu... non... j'avoue que ma quête est purement et pleinement personnelle.

Autre chose ? En y réfléchissant, chez ma mère encore... c'est si propre et bien rangé (donc sa quête n'aurait pas pu être réellement identique à la mienne !). Parfois je me dis que si elle savait comment c'est chez moi (je m'arrange toujours pour que ce soit moi qui passe la voir) je pense qu'elle pleurerait.
Je pense aussi que quand j'étais avec P. (il y a au moins 3 ou 4 ans) je voulais qu'il me quitte afin que je puisse passer mon temps libre à ranger... J'ai rangé à fond plein de fois, le problème c'est que je ne me suis jamais maintenue. Toujours la même chanson.

Désir ou besoin ? Je pense que ma quête englobe les deux : désir de prendre soin de moi car besoin d'aimer.

Et puisque la naissance d'un grand désir intervient toujours à la fin d'une étape de l'existence, je pense que l'étape qui se termine pour moi est le fatalisme et la résignation. Je peux changer, je veux changer, je veux arrêter de me détruire, je veux prendre soin de moi !

Pour conclure, je pense que mon désir de quête est né en comprenant que je m'empêche toute seule à toute relation intime, en acceptant d'y remédier je m'arme de courage... Je suis mon unique adversaire.

J'ai beaucoup de choses à changer dans ma vie. Je ne range pas ma maison, je n'ai que très peu d'amis, aucun amour (parce que j'ai honte de les faire entrer chez moi). Je me demande pourquoi, alors que j'ai conscience de tous les désagréments que cela engendre, pourquoi je ne range pas ma demeure ? Et la résonnance d'hier qui me revient, tout est lié : je ne prends pas soin de moi parce que je ne m'aime pas. Si je parviens à m'aimer enfin, j'arriverai à aimer aussi et surtout, j'accepterai qu'on m'aime. Alors ouf ! Ça y est, j'ai trouver ma quête ! J'ai surtout trouvé la phrase qui exprime parfaitement ma quête :

Je veux prendre soin de moi, apprendre à m'aimer pour pouvoir aimer et accepter l'amour.

Liste de 10 changements (sans réfléchir et dans le désordre) que je voudrais voir advenir dans mon existence :

• savoir garder mon appartement propre et bien rangé

• avoir une demeure ouverte aux visiteurs

• rencontrer l'Amour

• accepter une vie en couple

• avoir un job qui m'épanouisse

• avoir une vie sociale plus dense

• un appartement repeint

• je sèche... ah si... être moins fainéante...

je trouve dans la liste des quêtes types :

• trouver le bonheur

Ça me semblait d'une telle évidence que je n'y avais pas pensé. Trouver le bonheur ne serait-ce pas la quête ultime ? Je pense que si j'arrive à tous les changements que j'ai noté au-dessus, j'aurai fait un bond énorme vers le bonheur. Je pense que le bonheur finalement, c'est un état d'esprit.
Je trouve aussi :

• trouver le meilleur de moi-même

Quelle merveilleuse quête ! Quel long voyage à mon avis. Et toujours cette même question qui me revient ; trouver le meilleur de moi-même ne passe-t-il pas part un grand nombre de quêtes auparavant ? Je crois bien que si.
Finalement, toute la liste type des quêtes philosophiques et spirituelles me "parle" !

En tous cas il semble que j'ai bien compris le "changement" et ce que j'ai lu sur la technique des micro-changements résume très bien ce que je pense sur le bonheur et que je n'ai pas su exprimer tout à l'heure : tout bouge tout le temps. Je pense que le bonheur aussi est en perpétuel mouvement. J'ai l'impression aussi que je suis actuellement en phase 2 : espace intermédiaire qui, pour ma part, ressemble à une traversée du désert. Alors, j'ai peur de l'inconnu ?...

La transformation incontournable pour l'instant pour moi est je pense mon appartement. Autant sur le rangement que la remise en état. Pourtant rien ne m'y oblige réellement... Juste, je n'en peux plus et il faut que ça change. Je le veux.
Je sais que le regard que je porterais sur moi-même serait nettement plus serein, par conséquent mes pensées plus harmonieuses et équilibrées et il en irait de même pour ma vie.

"Charité bien ordonnée commence par soi-même"... Ça me fait penser que je ne prends pas soin de moi, je ne peux pas prendre soin des autres. La résonnance de ce que je ressens est, si ma quêté était : je veux prendre soin de moi, apprendre à m'aimer pour pouvoir aimer...

De toute évidence, je n'ai pas encore répondu à cette première question. Néanmoins, j'ai le sentiment d'avoir avancé. Je suis contente pour ça. Et puis, je me dis "pas trop vite", car dans deux petites semaines j'aurai tout le temps pour ranger, laver et nettoyer mon chez-moi. Quant à la peinture, elle est prévue, ma mère m'aidera.
Alors, je continue de réfléchir à ce que je cherche....

Dans ma vie, j'aimerais voir plus de monde, être plus ouverte sur l'extérieur, ne pas fuir à chaque fois qu'un homme tombe amoureux de moi, ou plutôt à chaque fois qu'il devient trop présent...

Je me rends compte que je me contredis. Je souhaite voir plus de monde, pourtant dès que quelqu'un essaye de rentrer dans mon intimité, je le repousse. Pourquoi ? Ben, je vais me mettre toute nue là... La première des choses, c'est que j'ai honte de mon appartement, honte du désordre. La deuxième, j'ai honte de mon corps. Je m'explique : si je laisse entrer quelqu'un dans mon intimité, il va y avoir de la tendresse, des câlins, j'en rêve, mais je ne suis pas propre. Ni épilée. Je ne veux pas montrer une image de moi négligée, même si pourtant, plus qu'une image, c'est une photo. Bien réelle.

J'écris ces lignes et j'ai l'impression que mon esprit s'éclaircie. Et si ma quête était : Je veux me respecter.

Résumons.
Je ne range pas mon appart ---> je ne me respecte pas.
Je ne me lave pas ---> je ne me respecte pas.
Je ne m'épile pas ---> je ne prends pas soin de mon corps ---> je ne me respecte pas.
Si je me respecte ---> je range mon appart.
Si je me respecte ---> je me lave chaque jour (mes habits aussi)
Si je me respecte ---> je m'épile ---> je ne fuis plus les relations intimes, je peux avoir envie de rencontrer n'importe qui (mère, famille, amis, amants) sans me demander si c'est possible. Donc libre !

Je vais encore réfléchir à ma quête, mais je pense qu'au pire il suffira de reformuler ma phrase car je pense bien qu'avec plus de respect de moi-même, tout roulerait bien mieux, plus vite et plus longtemps...

L'art du Jeu du Tao est celui de la coopération. J'accepte de mettre mon expérience au service de chaque joueur pendant la partie et d'assister le gagnant dans sa quête au delà de la partie.

Je m'engage à la bienveillance, la clareté, l'écoute et le respect de la liberté de parole.

Je dis "je" plutôt que "on", "tu" plutôt que "vous". J'écoute, propose des solutions concrètes, prends des engagements précis. Je ne parle que de moi et de ma façon de ressentir les autres, je n'ai d'autre adversaire que moi-même.